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Qu'est-ce que SWISS-poc ?

Un glossaire de mots-clés suisses permettant d’inspirer des pays en quête de démocratie.

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De la
démocratie
en Suisse


Vous ne vivez pas en démocratie...
Et vous ne le savez pas...
Parce que vous ne connaissez pas le modèle suisse !

Philosophe :

« Même si la Suisse n’est pas vraiment connue comme un pays de poètes et de penseurs, il y a bien eu quelques philosophes importants qui, de là, ont exercé une influence sur la philosophie occidentale. » (Bibliothèque Nationale suisse BN, 2019).

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)
Jean-Jacques Rousseau naît à Genève le 28 juin 1712 dans une famille calviniste. Orphelin de mère très jeune et abandonné par son père à l’âge de 10 ans, il est élevé par son oncle. Sa vie est marquée de fugues et d’errances. Madame de Warens, sa maîtresse, se charge ensuite de donner au jeune garçon une éducation raffinée. Parti à Paris, il se lie d’amitié avec Diderot, qui lui demande de rédiger des articles sur la musique pour l’Encyclopédie. Rousseau emménage ensuite avec Thérèse Levasseur, modeste servante, avec qui il a 5 enfants qu’il confie aux Enfants-trouvés, faute de ne pouvoir les élever correctement.

En 1750, Rousseau acquiert la gloire grâce à son Discours sur les sciences et les arts. L’hypothèse méthodologique de son œuvre, qui deviendra le thème central de sa philosophie, est la suivante : l’homme naît naturellement bon et heureux, c’est la société qui le corrompt et le rend malheureux. Son œuvre principale Du contrat social a inspiré la Déclaration des Droits de l’Homme et toute la philosophie de la Révolution. Dans L’Emile ou l’Education, il soutient que l’apprentissage doit se faire par l’expérience et non pas par l’analyse. Il y prône également une religion naturelle, sans dogme, ce qui lui vaut en 1762 la condamnation par le parlement de Paris.

Critiqué par les philosophes, tout particulièrement par Voltaire, Rousseau tente de se défendre dans Les Lettres écrites de la montagne et les Confessions. La population, attisée par Voltaire, lapide sa maison et brûle ses livres. Les dernières années de vie de Rousseau à Ermenonville se passent dans la maladie et l’isolement, jusqu’à sa mort le 2 juillet 1778.

Œuvres principales :

  • Discours sur les sciences et les arts (1750)
  • Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755)
  • Discours sur l’économie politique (1755)
  • Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761)
  • Du contrat social (1762)
  • L’Emile ou De l’éducation (1762)
  • Lettres écrites de la montagne (1764)
  • Les Confessions (1782)
  • Pygmalion (1770)
  • Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Charles Secrétan (1815-1895)
Charles Gabriel Rodolphe Secrétan naît le 19 janvier 1815 à Lausanne dans le canton de Vaud. Il obtient son brevet d’avocat en 1838 et travaille alors comme juriste dans l’étude de son père. Il part ensuite à Munich pour y étudier la philosophie et enseigne dans cette ville. À son retour en Suisse en 1850, il enseigne notamment la philosophie à l’Université de Lausanne. Pour Secrétan, « Dieu n’est pas l’être nécessaire mais plutôt l’être libre. Sa nature s’exprime par : « Je suis qui je veux être. » La liberté personnelle et la solidarité sont pour lui les clés de la question sociale. Il s’efforce de créer une religion rationnelle et philosophique, et de concilier les fondements du christianisme avec la philosophie métaphysique. » (Wikipédia, 2021a). Dans Le droit de la Femme paru en 1885, il utilise (ce qui est très rare) le droit naturel comme argument pour l’émancipation de la femme et discute des motivations pour l’augmentation des droits de la femme, notamment des droits politiques. Il meurt à Lausanne le 21 janvier 1895.

Œuvres principales :

  • La philosophie de la liberté : Cours de philosophie morale fait à Lausanne. (1848)
  • Précis élémentaire de philosophie (1868)
  • Théologie et religion. (1883)
  • Le droit de la femme (1886)
  • La civilisation et la croyance (1887)
  • Les droits de l’humanité (1890)

Denis de Rougemont (1906-1985)
Denis de Rougement naît le 8 septembre 1906 à Couvet, dans le canton de Neuchâtel. Dès 1925, il suit les cours de l’Université de Neuchâtel en Faculté des Lettres. Il reçoit en 1930 sa licence en lettres et part s’établir à Paris où il assure la direction littéraire des Editions Je Sers. Il épouse deux ans plus tard Simone Vion, avec laquelle il aura 2 enfants. Il publie en 1934 son premier livre, Politique de la Personne. Il écrit dans de nombreuses revues littéraires jusqu’au début de la guerre. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, il crée un groupe de résistance suisse, la Ligue du Gothard, et s’engage pour une Europe confédérale et libre. Dérangée par ses prises de positions, la Suisse l’envoie en 1940 aux États-Unis pour tenir une série de conférences. Denis de Rougemont se lie d’amitié avec Antoine de Saint-Exupéry et devient l’un des modèles du Petit Prince.

Dès la fin de la guerre, il soutient activement la reconstruction européenne. En tant qu’ardent défenseur de la personne, du fédéralisme et de l’écologie, il devient membre fondateur du Groupe de Bellerive, un organe de réflexion sur les orientations de la société industrielle. Il écrit également des travaux pionniers sur les dangers du nucléaire. Il créé en 1963 l’Institut universitaire d’études européennes, connu aujourd’hui sous le nom d’Institut Européen de l’Université de Genève (IEUG). Il reçoit en 1967 le prix de la Ville de Genève en littérature et en 1982 le Grand prix de la Fondation Schiller, qui est le plus ancien prix littéraire suisse. Il meurt à Genève le 6 décembre 1985. Il est enseveli, comme tous les lauréats du prix de la Ville de Genève, au cimetière des Rois à Plainpalais. Denis de Rougement est considéré comme l’un des grands penseurs pionniers du fédéralisme européen.

Œuvres principales :

  • Politique de la Personne (1934)
  • Qu’est-ce que la Ligue du Gothard (1940)
  • Lettre sur la bombe atomique (1946)
  • Lettres aux députés européens (1950)
  • La Confédération helvétique (1953)
  • Fédéralisme culturel (1965)

Jeanne Hersch (1910-2000)
Jeanne Hersch naît le 13 juillet 1910 à Genève dans une famille d’immigrants d’origine juive polonaise. Elle obtient la licence en lettres à l’Université de Genève et effectue ensuite des séjours de recherche auprès de différents philosophes tels que Karl Jaspers et Martin Heidegger. En 1936, elle publie L’illusion philosophique, ouvrage dans lequel elle partage sa réflexion existentialiste sur les limites de la connaissance, réflexion qu’elle reprend dans sa thèse de doctorat L’être et la forme, publiée en 1946. En 1956, Jeanne Hersch est nommée professeure à l’Université de Genève. Elle traite notamment d’épistémologie, d’anthropologie philosophique, d’éthique et de philosophie politique. Elle devient en 1966 directrice de la section « philosophie » de l’UNESCO et effectue durant son mandat un travail destiné à défendre le caractère universel des droits humains. L’ensemble des textes recensés par son équipe est réuni dans le volume Le droit d’être un homme, paru en 1968. Jeanne Hersch s’éteint à Genève le 5 juin 2000. Elle est ensevelie au cimetière des Rois, où reposent les personnalités de la ville qui ont le plus contribué à son rayonnement.

Œuvres principales :

  • L’illusion philosophique (1936)
  • Idéologies et réalités. Essai d’orientation politique (1956)
  • Le droit d’être un homme (1968)
  • L’ennemi c’est le nihilisme (1981)
  • La Suisse, État de droit : le retrait d’Elisabeth Kopp (1991)

Alexandre Jollien (1975)
Alexandre Jollien naît le 26 novembre 1975 à Savièse, dans le canton du Valais. Des suites de son étranglement par le cordon ombilical à la naissance, il est né infirme moteur cérébral. Il vit jusqu’à ses 20 ans dans une institution spécialisée pour personnes en situation de handicap à Sierre. En 1997, il rentre au Lycée-Collège de la Planta, qui lui ouvre les portes de l’Université de Fribourg, d’où il ressort en 2004 avec une licence en lettres. Il publie son premier ouvrage en 1999, Éloge de la faiblesse et reçoit le prix Mottart de l’Académie française de soutien à la création littéraire ainsi que le prix Montyon 2 000 de littérature et de philosophie. L’ouvrage a été mise en scène en 2007 par Charles Tordjman, au théâtre de la Manufacture à Nancy. De 2013 à 2016, Alexandre Jollien séjourne à Séoul avec sa femme et ses 3 enfants, d’où il poursuit notamment sa pratique du zen en se plaçant sous l’égide d’un maître. Il publie en 2015 Vivre sans pourquoi : itinéraire spirituel d’un philosophe en Corée.  Spécialisé dans la philosophie helléniste, il est également conférencier et intervient dans le cadre du rapport au handicap.

Œuvres principales :

  • Éloge de la faiblesse (1999)
  • Le Philosophe nu (2010)
  • Petit Traité de l’abandon : pensées pour accueillir la vie telle qu’elle se propose (2012)
  • Vivre sans pourquoi : itinéraire spirituel d’un philosophe en Corée (2015)
  • La sagesse espiègle (2018)
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