Universités :
« Les hautes écoles universitaires regroupent les 10 universités cantonales et les 2 Écoles Polytechniques Fédérales (EPF). Leurs tâches essentielles sont l’enseignement, la recherche et les prestations de service. Chaque haute école universitaire jouit d’une grande autonomie académique, financière et organisationnelle, la coordination nationale étant assurée par la Conférence universitaire suisse. » (Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche, 2006). Leur financement est régit par la Loi fédérale sur l’Aide aux Universités et la coopération dans le domaine des hautes écoles (LAU).
« La Suisse compte 10 universités cantonales. 5 d’entre elles sont situées dans la partie germanophone du pays : Bâle, Berne, Lucerne, Saint-Gall et Zurich. Les Universités de Genève, de Lausanne et de Neuchâtel se trouvent en Suisse francophone, l’Université de la Suisse italienne en Suisse italophone. Enfin, l’Université de Fribourg est bilingue (français et allemand). Certaines universités peuvent se prévaloir d’une très longue tradition. Ainsi, l’Université de Bâle, la plus ancienne du pays, a été créée en 1460, suivie quelques décennies plus tard par celles de Genève et de Lausanne. D’autres sont bien plus jeunes, à l’exemple de l’Université de la Suisse italienne, qui a vu le jour en 1996 seulement.
La plupart des universités cantonales proposent des filières d’études en droit et en sciences économiques, en mathématiques et en sciences naturelles ainsi qu’en sciences humaines, sociales et linguistiques. La moitié des universités possèdent en outre une faculté de médecine. Certaines de ces institutions ont adopté un profil plus spécifique et se concentrent sur un petit nombre de domaines seulement.
À l’exception de la médecine, domaine dans lequel la formation est particulièrement longue, la durée des études est en principe de 8 semestres, plus 1 semestre pour le travail de diplôme ou de licence. Dans la pratique toutefois, la durée des études atteint 12 semestres en moyenne.
Les hautes écoles universitaires sont très actives dans la formation continue et les études postgrades dans tous les domaines scientifiques. Elles sont toutes dotées d’un service spécialisé dans ce type de prestations. Seules les EPF et les universités cantonales sont habilitées à délivrer des doctorats.
Les 3 universités de Berne, Fribourg et Neuchâtel, proches géographiquement, ont harmonisé leurs cours et leurs activités de recherche dans plusieurs domaines, proposant même un diplôme commun dans le domaine des sciences de la terre. Des liens étroits se sont également noués entre des universités cantonales et les EPF. C’est le cas entre l’Université et l’EPF de Zurich ainsi qu’entre les 3 hautes écoles situées sur les rives du lac Léman (Université et EPF de Lausanne, et Université de Genève), qui ont créé un réseau d’enseignement et de recherche dans les sciences de la vie. Faisant fi des frontières nationales, l’Université de la Suisse italienne collabore étroitement avec plusieurs hautes écoles d’Italie voisine, et l’Université de Bâle avec les hautes écoles françaises et allemandes de la région du Haut-Rhin au sein du réseau EUCOR. Cette mise en réseau des hautes écoles suisses est encouragée par des incitations financières de la Confédération. » (Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche, 2006).
« En 2018, le financement des universités cantonales est assuré en majorité par les cantons (52.0%) tandis que la Confédération en finance 27.3% et le privé 20.7%. » (Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation, s. d. b).
Les universités suisses regroupaient 121 300 étudiants durant l’année académique 2019/2020, dont 55.3% de femmes et 29.6% d’étrangers. Le nombre d’étudiants a augmenté de 2.2% par rapport à l’année précédente. Ils sont encadrés par 3 298 professeurs en équivalents plein temps. La plus grande université est celle de Zurich avec 27 280 étudiants et la plus petite celle de Suisse italienne avec 2 969 étudiants.
En 2019, 45 601 personnes étudiaient les sciences humaines et sociales, 22 176 les sciences économiques, 15 996 le droit, 29 879 les sciences exactes et naturelles, 19 026 la médecine et pharmacie, 19 565 les sciences techniques et 4 426 dans un autre domaine dans l’ensemble des hautes écoles universitaires. De plus, 14 771 Bachelor furent délivrés ainsi que 14 365 Master, 1 622 Diplômes de formation continue universitaire et 4 307 Doctorats. La charge (hors bourses et coûts des organes politiques universitaires) des hautes écoles universitaires en 2018 était de 8.2 milliards de francs.
« Comme une cinquantaine d’autres États, la Suisse a adhéré au processus de Bologne, qui a conduit à la création d’un espace européen de l’enseignement supérieur. À cette fin, les pays participants ont établi un modèle d’études homogène d’inspiration anglosaxonne fondé sur des diplômes d’études supérieures comparables à l’échelle européenne, le Bachelor (en général étalé sur 3 ans d’études à temps complet), le Master (1.5 à 2 ans d’études à temps complet supplémentaires) et ont introduit un Système Européen d’Unités Capitalisables Transférables (ECTS) permettant de comparer les prestations d’études à travers toute l’Europe. » (Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation, 2018).
La Suisse se trouve à un bon niveau de classement international.
Voir Écoles – système éducatif pour plus d’informations.
