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Qu'est-ce que SWISS-poc ?

Un glossaire de mots-clés suisses permettant d’inspirer des pays en quête de démocratie.

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De la
démocratie
en Suisse


Vous ne vivez pas en démocratie...
Et vous ne le savez pas...
Parce que vous ne connaissez pas le modèle suisse !

Laïcité :

« L’État suisse n’a plus de religion d’État, mais « Au nom de Dieu Tout-Puissant ! » sont les premiers mots inscrits dans la Constitution suisse. La Constitution de 1999 prévoit à son article 15 la liberté de conscience et de croyance. L’État suisse n’est pas pour autant un État laïc, car il n’impose pas une neutralité religieuse dans l’espace public : il n’interdit pas le port de signes distinctifs religieux (comme le voile islamique) à l’école ou dans l’administration. » (Wikipédia, 2021a).

« Seuls 2 cantons sur les 26 font place à la laïcité dans leur constitution : la constitution du canton de Genève précise dans son article 3, intitulé « Laïcité », que « L’État est laïc. Il observe une neutralité religieuse. Il ne salarie ni ne subventionne aucune activité cultuelle. ». La constitution du canton de Neuchâtel précise dans son article 1 que « Le canton de Neuchâtel est une république démocratique, laïque, sociale et garante des droits fondamentaux ». » (Wikipédia, 2021a).

« Durant ces 50 dernières années, le paysage religieux en Suisse s’est passablement modifié : si la part des catholiques-romains est restée relativement stable, celle des évangéliques réformés a fortement baissé, au profit notamment des personnes se déclarant sans appartenance religieuse. » (Office fédéral de la statistique, s. d.). En effet, en 1970 seulement 1.2% de la population se déclarait sans religion, chiffre qui est passé à 28% en 2018.

En 2016, le canton avec le plus de personnes sans appartenance religieuse est Bâle-Ville, avec 47% et Appenzell Rhodes-Intérieures est celui qui en compte le moins, avec seulement 9%.

Cours d’éthique et de culture religieuse
« Le cours d’éthique et de cultures religieuses, comme le cours de catéchisme chrétien et d’histoire biblique, n’est ni interdit, ni obligatoire pour les écoliers à l’école publique. C’est un domaine sensible et chaque canton à la liberté de mettre en œuvre ces cours comme il l’entend.

Le programme est très ouvert et évoque les récits et les personnages de la Bible, de l’islam, du judaïsme, du bouddhisme et de l’hindouisme, la place de la femme, etc.

Le canton de Genève et celui de Neuchâtel ne l’enseignent pas, car ils préfèrent que le fait religieux soit enseigné en histoire-géographie plutôt que de faire de la théologie.

Le canton de Vaud l’enseigna sous l’angle de l’histoire et de la culture générale à partir de la rentrée 2013 avant de l’annuler, puis de nouveau depuis septembre 2018 pour prévenir la radicalisation, sans être un catéchisme ni de l’histoire biblique au nom de la laïcité et du respect de la neutralité confessionnelle de l’État.

Le catéchisme islamique est enseigné par des imams et exclusivement dans des écoles dites « écoles coraniques » en dehors de l’école proprement dite. La Suisse n’ayant pas de formation pour imams, ceux-ci sont formés à l’étranger, et beaucoup ne parlent ni français ni allemand. » (Wikipédia, 2021a).

Signe distinctif religieux
« En principe, dans l’espace public la liberté de conscience et de croyance est garantie pour tout le monde par la Constitution. Le rapport entre religion et État étant du ressort des cantons, c’est à eux de traiter individuellement les situations qui s’y rapportent. » (RTS, s. d.).

Faut-il interdire le voile islamique ? En Suisse la question a créé plusieurs fois la polémique.

  • Le voile et l’école

« Le Tribunal fédéral s’est toujours opposé à une interdiction concernant les élèves. Pour les écoliers, c’est la liberté de croyance qui doit être avant tout protégée s’il n’y a pas de prosélytisme ou d’autre troubles. En 2015, les juges ont d’ailleurs désavoué une école d’une commune saint-galloise qui avait édicté un règlement interdisant le port du voile en classe. » (RTS, s. d.).

« Le 5 mars 2008, dans deux jugements de principe, le Tribunal fédéral a estimé que le port du foulard ne peut pas constituer, à lui seul, un motif valable pour refuser le passeport suisse à une femme musulmane. Manifestation d’une conviction religieuse, le port du foulard est protégé par la liberté de conscience. Et l’exclusion des femmes musulmanes voilées de la naturalisation – sans autres éléments sérieux indiquant une mauvaise intégration ou un comportement incompatible avec les valeurs démocratiques fondamentales – reviendrait dès lors à les discriminer en raison de leur foi. » (Le Temps, 2009).

  • Le voile et le sport

« Le 13 juin 2009, la Fédération alémanique de basket demande à une jeune joueuse d’origine irakienne, capitaine de l’équipe junior d’un club lucernois, d’enlever son foulard pour pouvoir continuer à évoluer dans la ligue régionale. Probasket, qui regroupe 76 clubs de Suisse, affirme se plier au règlement de la Fédération internationale de basketball qui interdirait les signes religieux. » (Le Temps, 2009).

Initiative populaire « Contre la construction de minarets » du 29 novembre 2009
« 16 personnalités politiques suisses, dont 14 membres de l’Union Démocratique du Centre (UDC), droite conservatrice, créent un comité d’initiative et lancent le 1er mai 2007 une initiative populaire. Celui-ci prévoit d’ajouter un alinéa 3 à l’article 72 de la Constitution fédérale indiquant que « la construction de minarets est interdite ». » (Wikipédia, 2021b).

« Dès le dépôt de l’initiative, le Conseil fédéral, par la voix du président Pascal Couchepin, indique qu’il appellera la population à rejeter le texte. Il le considère en effet comme une limite trop importante de la liberté des musulmans de professer leur croyance en public, incompatible avec ce qui est vu comme les valeurs d’une société libre et de la démocratie directe. Lors d’une conférence de presse, le 15 octobre 2009, la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf estime que le texte enfreint les principes de la liberté de croyance et de conscience, l’égalité et met en danger la paix religieuse. » (Wikipédia, 2021b).

« Le 29 novembre 2009, alors que les sondages prédisaient un rejet de l’initiative, celle-ci est acceptée à la double majorité du peuple et des cantons : 57.5% de votes favorables et 19.5 cantons sur 23, pour un taux de participation de 53.76%. Seuls Bâle-Ville, Neuchâtel, Vaud et Genève refusent le texte. » (Wikipédia, 2021b).

« Dans un communiqué, le Conseil fédéral indique, malgré son opposition à l’initiative, qu’il respecte le choix du peuple, que les résultats indiquent des craintes dues à certains courants islamistes et que celles-ci doivent être prises au sérieux. » (Wikipédia, 2021b).

Initiative « Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage » du 7 mars 2021
« Le voile intégral est désormais aussi interdit en Suisse. Le peuple a accepté le 7 mars 2021 par 51.2% l’initiative populaire, dite anti-burqa du comité d’Egerkingen. Ce dernier avait déjà enregistré un premier succès avec les minarets en 2009. » (RTS, 2021). Il est maintenant interdit de se dissimuler le visage dans l’espace public en Suisse. Il concerne autant la burqa ou le niqab que les cagoules de casseurs ou de hooligans.

« Les partisans de l’initiative estiment qu’interdire la dissimulation du visage contribue à prévenir les attaques terroristes et d’autres formes de violence. Parallèlement, cette disposition est aussi considérée comme un moyen de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes musulmans, et de libérer les femmes d’une discrimination imposée par une société patriarcale. » (Swissinfo, 2021).

Le Conseil fédéral, le Parlement et les principales organisations religieuses, n’ont cessé de rappeler que ce texte était contraire au principe de liberté, mais ils respectent tout de même le choix du peuple.

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