Religions :
L’État suisse n’a pas de religion, bien que la Constitution fédérale commence par les mots « Au nom de Dieu Tout-Puissant! ». La liberté de religion est un droit fondamental garanti par l’article 15 de la Constitution fédérale. Les principales confessions sont les catholiques romains et les évangéliques réformés qui représentent 65% de la population.
La liberté de religion, qui garantit la liberté de culte, est introduite en Suisse par l’article 49 de la Constitution de 1874. L’État n’est pas laïque et n’impose pas une neutralité religieuse : il autorise le port de signes distincts dans l’espace public. La neutralité confessionnelle ne s’applique qu’à l’État. Les cantons sont responsables de la gestion entre État et religion et se chargent des statuts des communautés religieuses. Chaque canton peut donc choisir les religions reconnues et réguler la question de la neutralité. Les cantons de Genève et Neuchâtel ont, par exemple, totalement séparé l’Église et l’État alors que le canton de Zurich à une Église d’État.
« Si la plupart des cantons ont reconnu de droit public les Églises protestantes réformées et catholique romaine (excepté Genève et Neuchâtel), on constate, depuis quelques années, une tendance à reconnaître aussi des minorités religieuses (statut d’intérêt public). À titre d’exemple, 6 cantons ont reconnu d’intérêt public leur communauté israélite (Bâle-Ville, Fribourg, Saint-Gall, Berne, Zurich et Vaud) et seul Bâle-Ville a reconnu une communauté musulmane, en l’occurrence la communauté alévie. » (Centre Intercantonal d’information sur les Croyances, s. d.).
En 2018, 38% de la population résidante était de confession catholique romaine. Les protestants (évangéliques réformés) représentaient alors 27% et les communautés islamiques 5.3% de la population, les bouddhistes 0.5%, les juifs 0.3%. De plus, 22% de la population se disait irréligieux (43% théistes, 32% athées, 25% agnostiques).
De plus, l’initiative populaire « Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage », acceptée par le peuple à 51.21% le 7 mars 2021, exige qu’en Suisse, nul ne se dissimule le visage dans l’espace public. Cette interdiction s’applique dans tous les lieux accessibles au public, c’est-à-dire dans la rue, les locaux d’accueil de services administratifs, les transports publics, les stades de football, les restaurants, les commerces ou dans la nature. L’interdiction ne s’applique pas dans les églises et autres lieux de culte.