Islam :
5.3% de la population.
La communauté musulmane en Suisse est caractérisée par une hétérogénéité de nationalités et de cultures. L’islam sunnite est la plus répandue, dû au fait que 90% des musulmans en Suisse proviennent des Balkans ou de Turquie. De plus, la population islamique est jeune et vit principalement en milieu urbain.
Les lois concernant l’islam changent en fonction des cantons. De manière générale, le port du foulard par les étudiantes est autorisé dans les établissements scolaires, mais les signes d’appartenance religieuse sont interdits quand il s’agit d’agents de l’État. De plus, plusieurs villes ont modifié leurs lois concernant les cimetières pour les adapter aux revendications des musulmans.
De plus, suite à l’initiative acceptée par le peuple à 51.21% le 7 mars 2021, il est interdit de se dissimuler le visage dans l’espace public. La construction de minarets est également interdite depuis le 29 novembre 2009 à la suite de l’acceptation d’une initiative populaire fédérale à 57.5% et 19.5 cantons sur 26.
Le financement des associations musulmanes et des mosquées en Suisse n’est pas connu car « les petites associations sans but économique ne sont pas tenues d’être inscrites au registre du commerce et de déclarer leur situation financière », les libertés d’association, de conscience et de religion étant considérées des droits fondamentaux. « En dehors des cas où la sécurité est concernée, la Confédération n’est pas habilitée à saisir des données sur le financement des associations musulmanes et des mosquées. Il est néanmoins de notoriété publique que des organismes gouvernementaux et des personnes privées envoient des dons depuis l’étranger. » (Bradley, 2016). Plusieurs parlementaires ont cependant critiqué ce manque de transparence.
Les fondations religieuses sont cependant tenues de s’inscrire au registre du commerce. C’est par exemple le cas de la Fondation Culturelle Islamique de Genève (FCIG) qui a permis de savoir que « la plus grande mosquée de Suisse a été construite grâce notamment à des fonds saoudiens. Elle a été inaugurée en 1978 par le roi d’Arabie saoudite de l’époque, Khaled Ben Abdulaziz. Et la Fondation, comme la mosquée, sont sous tutelle de la Ligue islamique mondiale. » (Bradley, 2016).