« Ce prélèvement à la source est mensualisé, et ne concerne que certains travailleurs étrangers, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas titulaires d’un permis C, un permis accordé après plusieurs années de résidence en Suisse.

Après avoir récupéré l’impôt à la source directement sur le salaire de ses collaborateurs, l’employeur, qui est responsable du calcul et notamment du choix du barème, reverse ensuite la somme directement à l’Office cantonal des impôts, en principe tous les trimestres. Les travailleurs étrangers qui ne connaissent pas ce principe devront intégrer cette information dans leur budget, car ce n’est pas un salaire net qu’ils recevront à la fin du mois mais un salaire net auquel sera retranché l’impôt sur le revenu. » (Talerman, 2020).

Les barèmes d’imposition à la source sont disponibles auprès des administrations fiscales des différents cantons et peuvent grandement varier. L’impôt à la source ne s’applique que pour des revenus inférieurs à 120 000 francs (une exception : le canton de Genève avec 500 000 francs), au-delà le contribuable fait l’objet d’une taxation ordinaire.

Le canton du Jura est celui qui impose le plus, et celui de Zoug celui qui impose le moins. À titre d’exemple, pour le revenu brut annuel maximum de 120 000, un célibataire sans enfant paiera 22 668 francs dans le canton du Jura (imposition 19%) et 10 284 francs dans le canton de Zoug (imposition 9%). Pour un revenu brut annuel de 48 000 francs, cette même personne paiera 4 867 francs dans le canton du Jura (imposition 10%) et 1 162 francs dans le canton de Zoug (imposition 2%).