La 1^ère révolution industrielle, couvrant la période 1760-1840, est amenée par l’exploitation du charbon et la mise au point de la machine à vapeur par James Watt en 1769. La 2^ème révolution, de 1870 à 1910, arrive avec l’’introduction de l’électricité pour créer la production de masse, le développement de la mécanique et du transport. Au milieu du 20^ème siècle, la 3^ème révolution industrielle exploite l’électronique et les technologies de l’information pour automatiser la production. « La 4^ème révolution industrielle en est issue : c’est la révolution numérique, née au milieu du siècle dernier. Elle se caractérise par une fusion des technologies qui gomme les frontières entre les sphères physique, numérique et biologique. » (Schwab, 2017).

La 4^ème révolution industrielle, contrairement aux précédentes, évolue à un rythme exponentiel et non plus linéaire. Elle bouleverse une grande majorité des secteurs d’activité dans le monde entier. « Des milliards de gens bénéficient de perspectives illimitées grâce aux appareils mobiles connectés, dont la puissance de traitement, la capacité de stockage et l’accès au savoir sont sans précédent. Ces perspectives sont encore démultipliées par l’émergence de technologies novatrices dans les domaines de l’intelligence artificielle, la robotique, l’Internet des objets, les véhicules autonomes, l’impression 3D, la nanotechnologie, la biotechnologie, la science des matériaux, le stockage de l’énergie et l’informatique quantique. » (Schwab, 2017).

Concepts de la 4^ème révolution industrielle

• Numérisation de l’usine

La numérisation de l’usine se fait notamment à travers :

• • l’Internet des objets, soit l’interconnexion entre Internet et des objets, des lieux et des environnements physiques
  • des systèmes cyber-physiques, c’est-à-dire des réseaux virtuels servant à contrôler des objets physiques

« L’usine intelligente se caractérise par une communication continue et instantanée entre les différents outils et postes de travail intégrés dans les chaînes de production et d’approvisionnement. L’utilisation de capteurs communicants apporte à l’outil de production une capacité d’auto-diagnostic et permet ainsi son contrôle à distance tout comme sa meilleure intégration dans le système productif global. » (Wikipédia, 2021b). « Le big data, le cloud et les systèmes industriels sont utilisés dans l’industrie 4.0 afin d’augmenter la productivité, réduire les coûts, la consommation d’énergie, améliorer la flexibilité et la personnalisation. Les technologies impliquées pour atteindre l’industrie 4.0 sont Internet of Things, Cyber Physical Systems et Cloud Manufacturing. » (Wikipédia, 2021b).

• Flexibilité de l’usine et personnalisation de la production

La flexibilité de la production est accrue grâce aux sites de production comprenant principalement des objets intelligents, communicants et liés dans un réseau qui est lui-même relié à l’extérieur. Les différents partenaires ainsi que les consommateurs finaux peuvent prendre part au processus en personnalisant leurs produits ou en modifiant leurs caractéristiques en fonction des demandes des fournisseurs. Ceci permet donc une production à la fois à grande échelle et personnalisée.

• De nouveaux outils logistiques

« L’industrie 4.0 génère un flux d’informations constant bien supérieur à celui généré par des modes de productions traditionnels. De plus, ces informations doivent être échangées le plus rapidement possible avec les acteurs logistiques extérieurs au lieu de production. D’où l’importance de choisir un processus logistique capable d’échanger rapidement et en une seule fois les informations de l’entreprise productrice avec l’ensemble de ses prestataires. » (Wikipédia, 2021b).

• Des outils de simulation

Les données générées par les éléments de la chaîne de production sont recueillies, ce qui permet de produire une réplique virtuelle de la chaîne afin de créer des simulations de procédés ou de tests. Les futurs ouvriers et techniciens peuvent ainsi se familiariser avec les outils de travail et les procédures complexes. Ceci permet également de faciliter les réparations et maintenances.

• Une usine économe en énergie et matières premières

« L’Industrie 4.0 représente aussi une volonté de répondre aux problématiques actuelles de la gestion des ressources et de l’énergie. Avec un système organisé selon un réseau de communication et d’échange instantané et permanent, on est à même de rendre cette gestion plus efficace en coordonnant les besoins et disponibilités de chaque élément du système de la façon la plus efficiente possible, alimentant par-là de nouveaux gains de productivité. » (Wikipédia, 2021b).

Industrie 2025
Industrie 2025 est une plateforme qui a été crée en juin 2015 par les associations industrielles SwissT.net, Swissmem et Association Suisse des Télécommunications (asut), afin d’accélérer la mise en place de l’Industrie 4.0 dans les entreprises de fabrication et ainsi de garder la compétitivité de la place industrielle suisse. Industrie 2025 est donc une « plateforme de transfert de connaissances et de mise en réseau » (Industrie 2025, s. d. b).

• Groupes de travail

Industrie 2025 réunit les groupes de travail suivants :

• • Stratégie numérique
  • Introduction dans des projets Industrie 4.0
  • Raisonner par modèles commerciaux numériques
  • Automatisation basée sur le système cyber-physique
  • Smart Data
  • Industrie 4.0 Security
  • Normes et standards Industrie 4.0

Ces groupes de travail s’occupent des problèmes techniques, méthodologiques, scientifiques ou organisationnels spécifiques et réalisent des projets choisis.

• Comment accélérer la mise en œuvre d’Industrie 4.0 ?
  • « Trouver des partenaires appropriés
  • Créer des connaissances de base pertinentes
  • Apprendre de l’expérience des autres
  • Obtenir des informations contextuelles
  • Tirer les leçons des projets réalisés avec succès
  • Accéder aux solutions existantes » (Industrie 2025, s. d. b).

• Entreprises visées

« Nous nous adressons principalement aux moyennes et petites entreprises, sans pour autant faire de distinction nette. Industrie 2025 a déjà organisé des ateliers avec des entreprises employant 1 400 personnes. » (Industrie 2025, s. d. b). Toutes les branches manufacturières sont concernées, y compris l’alimentation, les produits pharmaceutiques, la technologie médicale etc.

• Financement

En tant qu’organisation à but non-lucratif, Industrie 2025 est financée par le secteur privé, d’une part par les trois associations faîtières et d’autre part par les nombreux partenaires.

« Tout devient plus petit, meilleur marché, plus mobile et plus compétitif. » (Industrie 2025, s. d. c).