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Qu'est-ce que SWISS-poc ?

Un glossaire de mots-clés suisses permettant d’inspirer des pays en quête de démocratie.

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De la
démocratie
en Suisse


Vous ne vivez pas en démocratie...
Et vous ne le savez pas...
Parce que vous ne connaissez pas le modèle suisse !

Glyphosate – Roundup :

« Le glyphosate est l’une des substances actives les plus utilisées dans les produits phytosanitaires. Avant de pouvoir être commercialisés et utilisés, les produits phytosanitaires sont soumis à une procédure d’autorisation longue et complexe. Dans ce cadre, l’Office fédéral de la Sécurité Alimentaire et des affaires Vétérinaires (OSAV) est responsable de l’évaluation du risque et de la détermination des concentrations maximales de résidus dans les denrées alimentaires. L’autorisation et respectivement l’interdiction des produits phytosanitaires relève de la compétence de l’Office Fédéral de l’AGriculture (OFAG). » (OSAV, 2020).

Le glyphosate est l’herbicide le plus utilisé en Suisse. 70 produits contenant cet herbicide sont autorisés sur le territoire suisse. On en retrouve notamment dans le désherbant Roundup de la firme allemande Bayer dont Monsanto fait partie. Le glyphosate est employé en particulier « pour le renouvellement des prairies, avant le semis d’une culture dans le cadre des techniques culturales préservant le sol, pour éliminer des mauvaises herbes problématiques dans les jachères, pour désherber les voies de chemin de fer ainsi que pour la lutte contre les mauvaises herbes en arboriculture, en viticulture et dans les espaces publics. Depuis l’interdiction de nombreux herbicides racinaires, il n’y a pas d’autres solutions pour certaines applications, hormis le désherbage mécanique ou manuel. » (Parlement suisse, 2015).

La Suisse interdit cependant le traitement des champs avec du glyphosate juste avant la récolte afin de minimiser la quantité de résidus dans les denrées alimentaires. Cette pratique est appliquée dans certains pays afin d’accélérer la maturation des céréales.

REACH et la Suisse
« Depuis 2007, le règlement REACH, pour Registration, Evalua­tion, Authorisation and Restrictions of Chemicals, régit l’utilisation des produits chimiques dans l’Union européenne. REACH englobe l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et la restriction des produits chimiques. Il recense 191 substances extrêmement préoccupantes, présentant des effets graves ou irréversibles sur la santé ou l’environnement. Parmi elles, 43 sont actuellement soumises à autorisation : pour pouvoir les utiliser, les entreprises sont tenues de déposer une demande en indiquant notamment les éventuels produits de substitution ainsi que les risques et la faisabilité technique et économique de cette substitution.

Pour garantir le même niveau de protec­tion pour l’être humain et l’environnement en Suisse et dans l’UE, il importe de soumettre à l’autorisation des autorités la mise sur le marché et l’utilisation des substances extrêmement préoccupantes, tant qu’elles ne peuvent être remplacées. C’est pourquoi les produits figurant sur la liste européenne des substances nécessitant une autorisation sont repris peu à peu dans l’ordonnance suisse sur la réduction des risques liés aux produits chimiques, après concertation avec les branches concernées. » (Office fédéral de l’environnement, 2018).

Quantité négligeable de glyphosate dans les aliments
« En réponse au postulat de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national, les laboratoires de l’OSAV ont initié en 2016 un monitorage des denrées alimentaires afin de déterminer l’exposition de la population à cet herbicide. Plus de 230 échantillons de denrées alimentaires, réparties dans 19 catégories (p.ex. miel, vin, pain, pommes de terre et légumes, aliments pour nourrissons etc.) ont été analysées.

Les résultats montrent qu’environ 40% des denrées alimentaires présentent des traces de glyphosate faibles mais quantifiables. Les teneurs du glyphosate ainsi que celles de son métabolite, l’acide aminométhylphosponique (AMPA), sont toutes inférieures aux limites fixées dans la réglementation. Même si ces valeurs sont basses, les pâtes alimentaires, suivies par les céréales pour petit-déjeuner et les légumineuses restent les principales sources d’exposition.

Le monitorage des données mesurées confirme que les résidus de glyphosate dans les denrées alimentaires sont faibles et ne représentent donc pas de risque sanitaire. » (OSAV, 2020).

Sans risque pour la santé humaine
« À partir des premiers résultats, il est possible de faire le calcul suivant : une personne adulte devrait consommer par jour 71 kg de pâtes de l’échantillon le plus contaminé (421 µg/kg) pour atteindre la dose journalière maximale acceptable (30 milligrammes pour une personne adulte), c’est-à-dire la dose que l’on peut absorber quotidiennement durant toute une vie sans éprouver de conséquences sanitaires.

Les Suisses consomment en moyenne 10 kg de pâtes par an, c’est-à-dire bien moins que ce qui pourrait être consommé en une journée. La consommation des denrées alimentaires les plus contaminées, comme les pâtes, et par conséquent celle des denrées les moins contaminées est donc considérée comme sans risque pour la santé humaine. » (OSAV, 2020).

En autorisant l’utilisation du glyphosate, le Conseil fédéral rejoint l’avis de l’Union européenne qui a prolongé en 2017 de 5 ans l’autorisation du produit.

Initiative populaire « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse »
Le 13 juin 2021, le peuple suisse a refusé à une hauteur de 60.56% l’initiative sur les pesticides. Elle avait pour but d’interdire les pesticides de synthèse en Suisse dans les domaines suivants : l’agriculture, la production et transformation des denrées alimentaires, l’entretien des espaces publics et jardin privés et la protection des infrastructures (voies de chemin de fer). L’importation de produits alimentaires contenant ces pesticides aurait également été interdite. Il y aurait eu un délai de 10 ans avant la mise en place de l’interdiction, durant lequel le Conseil fédéral aurait pu autoriser des exceptions si l’on constatait que l’agriculture, la population ou la nature étaient menacées.

Initiative populaire « Pour une eau potable propre et une alimentation saine »
Le 13 juin 2021, le peuple suisse a refusé l’initiative sur l’eau à une hauteur de 60.68%. Elle visait à améliorer la protection de l’environnement et de l’eau potable et imposait que les payements directs ne soient versés qu’à condition que les agriculteurs n’utilisent plus de pesticides, d’antibiotiques pour les animaux et que le fourrage des animaux soit produit par eux-mêmes.

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