« Les Suisses à partir de 18 ans sont 88% à épargner régulièrement et la majorité d’entre eux, 58%, disent épargner jusqu’à 1 000 francs par mois. Un quart des Suisses, 27%, affirment épargner entre 1 000 et 3 000 francs par mois. En revanche, 8% des Suisses ne parviennent pas à épargner tandis que 7% des Suisses sont capables d’épargner plus de 3 000 francs par mois. Les Suisses âgés de 18 à 29 ans épargnent principalement pour de grands voyages (24%) et l’acquisition d’un logement en propriété (21%). L’achat de biens de consommation est aussi un motif d’épargne important chez les jeunes (13%). Chez les Suisses âgés de 30 à 55 ans, c’est la prévoyance vieillesse qui prime puisque 29% disent en effet épargner dans ce but. L’accès à la propriété représente 19% des raisons principales d’épargne pour cette même tranche d’âge tandis que les enfants (et leur formation) sont cités dans 13% des cas. Les Suisses âgés de plus de 55 ans ont comme objectif d’épargne principal (37%) la prévoyance vieillesse. Cette tranche d’âge se distingue aussi par une proportion de non-épargnants nettement plus importante, à 22%, que parmi les 18 à 29 ans et les 30 à 55 ans, avec respectivement 8% et 7%. Chez les plus de 55 ans, les non-épargnants sont beaucoup plus nombreux que les plus jeunes à citer des économies déjà suffisantes comme motif. » (Aeberli, 2021).

Les Suisses recourent surtout au compte d’épargne, même pour des objectifs à long terme tels que l’accession à la propriété du logement ou les enfants et leur formation. Ce n’est qu’en ce qui concerne la prévoyance vieillesse et la retraite anticipée que le compte d’épargne arrive en deuxième position, derrière le pilier 3a. L’importance accordée au compte d’épargne s’explique par les préférences en termes de placements. En effet, les critères principaux en matière d’épargne, tous groupes d’âge confondus, sont un risque faible, une grande flexibilité et des frais peu élevés. La popularité du compte d’épargne peut aussi être due au fait que la moitié des Suisses indiquent simplement épargner, sans se demander réellement comment atteindre au mieux leur objectif.

Seuls 30% des Suisses disent avoir modifié leur comportement d’épargne en raison de la faiblesse des taux d’intérêt, la proportion augmentant avec l’âge. Cela pourrait être la conséquence d’un désintérêt largement répandu pour la finance et les placements. En effet, plus de 40% des Suisses déclarent ne pas s’intéresser du tout aux thèmes relatifs aux finances et aux placements. » (Aeberli, 2021).

« Il n’est donc pas surprenant que 70% des Suisses disent ne plutôt pas ou pas du tout être disposés à prendre des risques accrus en matière de placements. Les hommes sont néanmoins légèrement moins indisposés aux placements plus risqués (61%) que la gente féminine, puisque 78% des femmes disent ne pas être intéressées par des placements plus risqués. De même, seulement 59% des jeunes âgés de 18 à 29 ans sont désintéressés des placements plus risqués tandis que c’est le cas de 79% des Suisses de plus de 55 ans. Dans ce contexte, les placements financiers continueront de n’avoir qu’une importance secondaire pour les objectifs d’épargne à long terme. Actuellement, 66% des Suisses déclarent détenir un compte d’épargne ; 50% disposent d’un pilier 3a, 29% d’un logement en propriété et seulement 22% d’actions. S’agissant des placements qui joueront un rôle plus important à l’avenir, 40% des sondés mentionnent le pilier 3a et 37% respectivement le compte d’épargne et le logement en propriété. Les actions ne sont plébiscitées que par 22% des Suisses comme devant constituer une part plus importante de leur épargne à l’avenir. » (Aeberli, 2021).

« Face au Bitcoin et aux cryptomonnaies, les jeunes Suisses sont les plus intéressés. En effet, plus de 7% des 18-29 ans ainsi que des Suisses âgés de 30 à 55 ans investissent dans ce secteur. En revanche, à peine 1% des Suisses de plus de 55 ans mentionnent investir dans les cryptomonnaies. En outre, 13% des jeunes déclarent que les cryptomonnaies seront, à l’avenir, encore plus importantes pour eux ou qu’ils souhaitent investir dans ce secteur. Un chiffre qui chute à moins de 0.5% pour les plus de 55 ans. » (Talos, 2020).

« À noter aussi que la notion de durabilité n’intéresse que peu les jeunes en matière d’argent. Celle-ci revêt de l’importance pour 9% seulement des 18 à 29 ans, alors que les sondés plus âgés sont beaucoup plus sensibles à l’aspect écologique. Quelque 11% des 30 à 55 ans, et même 16% des plus de 55 ans accordent de l’importance à la durabilité en matière de placements financiers. » (Talos, 2020).