Droit de grève :
Le droit de grève est garanti par la Constitution fédérale. La licéité de la grève découle de la liberté syndicale.
La négociation entre employeurs et employés est privilégiée. La grève fait cependant partie des libertés garanties par la Constitution fédérale à certaines conditions. La grève peut être interdite pour certaines catégories de personnes. Elle n’est licite que lorsqu’elle se rapporte aux relations de travail, qu’elle est conforme aux obligations de préserver la paix du travail ou de recourir à une conciliation et qu’elle respecte le principe de proportionnalité. Ce principe « suppose que tous les moyens de négociation et de conciliation aient été tentés [auparavant] et aient échoué. » (Jaccard, 2019).
« La participation à une grève conforme au droit et l’interruption du travail qui en découle ne constituent pas un manquement à l’obligation contractuelle de travailler. Symétriquement, l’employeur n’est pas tenu de rémunérer pendant la durée de l’interruption du travail la personne qui fait grève. » (Secrétariat d’État à l’économie, 2013).
Dans la première moitié du 20ème siècle, la Suisse occupait la première place en plus grand nombre de jours de grève par 1 000 salariés dans le monde. Notons que deux grèves ont lieu en novembre 1917 à Zurich et novembre 1918 dans le pays, avec plus de 250 000 personnes dans les rues pour 3.76 millions d’habitants. Le pays était alors au bord de la guerre civile.
À ce jour, en l’an 2020, la Suisse occupe la première place dans le classement mondial avec moins d’un jour de grève par 1 000 salariés par an selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT).