Abris antiatomiques :
En Suisse, en 2006 il y avait suffisamment d’abris antiatomiques (bunkers) pour protéger l’entièreté de la population plus les habitants d’une ville telle que Milan environ. Ce chiffre ne s’élevait plus qu’à environ 107% en 2012.
La loi fédérale sur la protection de la population et sur la protection civile stipule que « chaque habitant doit disposer d’une place protégée dans un abri situé à proximité de son lieu d’habitation et atteignable dans un délai raisonnable » et « lors de la construction de maisons d’habitation, de homes et d’hôpitaux, les propriétaires d’immeubles doivent réaliser des abris, les équiper et, par la suite, les entretenir ».
Dans les années 60, en raison de la peur d’une invasion soviétique et de la menace nucléaire, la Suisse commence à munir systématiquement ses habitations de bunkers.
« En 2006, la Suisse comptait quelque 300 000 refuges aménagés dans des habitations, institutions et hôpitaux, de même que 5 100 abris publics pour un total de 8.6 millions de places, soit un degré de couverture égal à 114% de la population.
Pendant de nombreuses années, la Suisse pouvait se vanter de détenir le plus vaste ouvrage de protection civile au monde. Le tunnel du Sonnenberg à Lucerne, était l’un des exemples les plus parlants de cette politique sécuritaire. L’ouvrage pouvait accueillir et protéger jusqu’à 20 000 personnes à la fois. Dans les sept étages aménagés au-dessus de cette galerie inaugurée en 1976, on trouvait notamment un hôpital, une salle d’opération, un studio de radiologie et un poste de commandement. Ces aménagements, démantelés en 2006, présentaient néanmoins de nombreuses lacunes » (Mariani, 2009).
L’abandon de cette pratique a été discuté, notamment en 2005, où une initiative parlementaire a été déposée pour la suppression de l’obligation pour les particuliers de construire des abris antiatomiques. Cette mesure pèse en effet sur le prix des constructions. Cette initiative a cependant été rejetée car ces abris antiatomiques seraient encore utiles en cas d’attaques armées, de terrorisme, d’accidents chimiques ou de catastrophe naturelle.
En 2012, une révision de la loi sur la protection de la population permet son assouplissement et à présent, les nouvelles constructions ne sont plus obligées de se munir d’un bunker si la capacité de celles avoisinantes est déjà suffisante.