« La pauvreté se définit comme une insuffisance de ressources (matérielles, culturelles et sociales). Les personnes touchées sont exclues du niveau de vie minimal reconnu comme acceptable en Suisse. En règle générale, c’est la pauvreté monétaire qui fait l’objet d’une définition. L’indicateur « Taux de pauvreté » exprime la part de la population dont le revenu se situe en dessous d’un seuil de pauvreté défini sur le plan financier. » (Table Suisse, s. d.).

Les personnes les plus exposées à la pauvreté en Suisse sont celles vivant seules ou dans un ménage monoparental avec des enfants, celles sans formation post obligatoire et celles vivant dans un ménage sans personne active occupée.

Évolution du taux de pauvreté
« Le taux de pauvreté est calculé sur la base du revenu, indépendamment de la fortune éventuelle. Les variables portant sur la formation et le marché du travail ne sont relevées que pour les personnes de 18 ans ou plus. Sont considérés comme des enfants les personnes âgées de moins de 25 ans qui vivent avec leur père et/ou leur mère. » (Office Fédéral de la Statistique OFS, s. d. a).

En 2019, 8.7% de la population était touchée par la pauvreté. En 2018, le taux de pauvreté s’élevait à 7.9%. « De 2007 à 2013, le taux de pauvreté a diminué, passant de 9.3% à 5.9%. Depuis 2014 (6.7%), il a de nouveau augmenté. » (Office Fédéral de la Statistique OFS, s. d. a).

Pauvreté des actifs occupés
En 2019, 4.2% des personnes actives occupées en Suisse étaient touchées par la pauvreté, ce qui représente un total de 155 000 personnes.

Les personnes suivantes, malgré leur activité professionnelle, étaient particulièrement touchées par la pauvreté en 2019 :

• « les personnes qui n’ont travaillé qu’une partie de l’année,
• les personnes travaillant à temps partiel,
• les indépendants,
• les personnes ayant un contrat de travail à durée déterminée,
• les personnes travaillant dans de petites entreprises. » (Office Fédéral de la Statistique OFS, s. d. a).

Comparaisons européennes
« Le taux de risque de pauvreté est défini comme la part des personnes ayant un revenu disponible équivalent inférieur au seuil de risque de pauvreté, fixé à 60% du revenu disponible équivalent médian national après transferts sociaux. » (Eurostat, 2021a). Le revenu disponible équivalent signifie le revenu total d’un ménage après les déductions et impôts.

En 2019, le seuil de risque de pauvreté suisse, exprimé en standard d’achat et sans loyer fictif (valeur d’usage du patrimoine après déduction des frais de logement payés) fait partie des plus élevés d’Europe, après le Luxembourg.

Concernant le taux de risque de pauvreté au niveau européen, il fluctue entre 24.5% (Monténégro) et 10.1% (Tchéquie). La Suisse, avec 16% sans loyer fictif se situe en dessous de la moyenne européenne qui est à 16.8%.