Heures travaillées :
En Suisse, 7.9 milliards d’heures ont été travaillées en 2019.
Travail effectué par les personnes professionnellement actives
« Selon la Statistique du VOLume du TrAvail (SVOLTA), le nombre d’heures travaillées par l’ensemble des actifs occupés en Suisse a augmenté de 0.5% en 2019 par rapport à l’année précédente. L’augmentation est due à la hausse du nombre d’emplois (+1.0%), compensée en partie par une baisse de la durée annuelle effective de travail par emploi (–0.5%). Tout comme la durée annuelle, la durée hebdomadaire effective de travail par emploi a baissé de 0.5%. Cette baisse est effective, car il n’y a pas eu d’effet spécifique à des jours fériés entre 2018 et 2019 ; les deux années ayant vu le même nombre de jours fériés coïncider avec des jours ouvrables. Entre 2014 et 2019, la durée hebdomadaire effective de travail des salariés à plein temps (sans les salariés propriétaires de leur entreprise) s’est contractée de 15 minutes à 41 heures et 2 minutes en 2019. Ceci s’explique par une diminution de la durée hebdomadaire contractuelle de travail, une baisse de la durée hebdomadaire d’heures supplémentaires et une augmentation de la durée hebdomadaire d’absences » (Office fédéral de la statistique, 2020a).
2 méthodes de calcul du temps moyen de travail hebdomadaire par travailleur existent :
- On peut considérer le total d’heures effectuées par les travailleurs à plein temps et le diviser par leur nombre. On travaille alors en moyenne 42 heures et 24 minutes par semaine, ce qui place la Suisse parmi les pays travaillant le plus dans l’UE et l’AELE. « Ce sont les salariés à plein temps du secteur primaire qui ont accompli la charge de travail la plus élevée par semaine (durée effective de 47 heures et 28 minutes en 2019). Suivent, dans l’ordre, les branches « Activités financières et d’assurances » (41 heures et 55 minutes), « Activités spécialisées, scientifiques et techniques » (41 heures et 46 minutes), et « Autres activités de services » (41 heures et 32 minutes) » (Office fédéral de la statistique, 2020a). Les personnes travaillant à temps partiel, soit à moins de 90%, travaillent en moyenne 27.9 heures par semaine.
- On peut prendre le total d’heures travaillées et le diviser par le nombre d’employés total sur le territoire suisse. Dans ce cas, le travailleur suisse ne travaille que 35 heures et 36 minutes. Ceci s’explique par le nombre élevé de personnes employées à temps partiel.
Travail effectué par l’ensemble de la population de 15 ans et plus
En se basant sur toute la population potentiellement active, soit « en rapportant le volume total d’heures hebdomadaires travaillées à l’ensemble de la population de 15 ans et plus, l’Islande (30 heures et 12 minutes) et la Suisse (23 heures et 12 minutes) se situent à nouveau en tête des pays de l’UE28/AELE. La position de la Suisse s’explique par la part élevée de personnes participant au marché du travail. Les durées les moins élevées ont été relevées en Italie (16 heures et 24 minutes) et en Grèce (17 heures et 18 minutes). La moyenne de l’UE28 s’établit à 19 heures et 48 minutes » (Office fédéral de la statistique, 2020a).
En se basant sur les chiffres de l’Office Fédéral de la Statistique (OFS) 2019, on s’aperçoit que les femmes travaillent en moyenne 27 heures par semaine, contre 37.2 pour les hommes. Les femmes sont en effet plus nombreuses que les hommes à occuper un poste à temps partiel.
Législation
La durée de travail maximale hebdomadaire est « de 45 heures pour les travailleurs occupés dans les entreprises industrielles, le personnel de bureau, le personnel technique et les autres employés, ainsi que pour le personnel de vente des grandes entreprises de commerce de détail [et de] 50 heures pour tous les autres travailleurs » (Secrétariat d’Etat à l’économie SECO, 2020). Cette loi est entrée en vigueur en 1966. En 1958, l’initiative populaire « pour l’introduction de la semaine de 44 heures (Réduction de la durée du travail) » est rejetée à 61%. En 1976, une initiative populaire visant à abaisser cette limite à 40 heures est refusée par 78% votants. En 1988, l’initiative populaire « pour la réduction de la durée du travail » qui visait à nouveau à réduire à 40 heures la durée de travail hebdomadaire a elle aussi été refusée à 65.7%. En 2002, l’initiative « pour une durée du travail réduite » dont le but était de réduire la durée de travail maximale à 48 heures hebdomadaires a été rejetée à 74.6%.