Délocalisation :
« Malgré une série de délocalisations et le coût croissant des exportations, dus notamment au franc fort, l’économie suisse a su préserver son tissu industriel en l’orientant vers des produits de niche et de haute qualité. » (Allen, s. d.). En Suisse, le secteur secondaire représente encore 24% du PIB.
« L’industrie se porte bien grâce à sa main-d’œuvre très qualifiée et également parce que la Suisse entretient de fortes relations économiques avec l’étranger. De plus, elle est synonyme de qualité. En effet, beaucoup de produits « Made in Switzerland » sont appréciés dans le monde entier, comme le secteur du luxe pour les montres ou comme la mécanique pour les machines de précision ou encore le secteur de l’alimentation pour son chocolat. » (Lacaze, 2020). Contrairement à certaines puissances, la Suisse a su passer des biens produits en masse à des produits de niche et de qualité.
« Les bas salaires et les coûts moindres à l’étranger poussent néanmoins certaines entreprises suisses à délocaliser. Quelque 150 emplois chez ABB à Genève, 235 chez Roche à Kaiseraugst (AG) et 180 chez Meyer Burger à Thoune (BE) : ce ne sont là que trois exemples de délocalisations à l’étranger. » (24h, 2018). La dernière délocalisation en date est sans doute celle de « quatre sociétés filiales de Johnson & Johnson qui envisagent la délocalisation d’environ 320 emplois d’ici mi-2023 sur les plus de 4 000 postes de l’entreprise américaine en Suisse. Selon le porte-parole de Johnson & Johnson, il s’agit de délocaliser les sites et les emplois au Mexique et à Porto Rico. » (RTN, 2021).
« Plus d’une entreprise suisse sur six a déplacé une partie de sa production hors des frontières helvétiques entre 2012 et 2015. Ces chiffres émanent de l’enquête sur l’industrie manufacturière européenne. Pour la Suisse, la Haute École Spécialisée de Lucerne a interrogé 770 entreprises de plus de 20 collaborateurs. » (24h, 2018). En Suisse, les Hautes Ecoles Spécialisées (HES) constituent, avec les hautes écoles universitaires (universités et écoles polytechniques fédérales), l’un des trois piliers de la formation supérieure. « Depuis le début des sondages en 2001, entre 15 et 23% des sociétés ont transféré des emplois à l’étranger. Selon l’enquête précitée, 4% des entreprises procèdent à des relocalisations, à l’instar de l’entreprise bernoise Wander qui concocte à nouveau entièrement sa pâte à tartiner Ovo à Neuenegg (BE) depuis 2017. Auparavant, la matière première était livrée en Belgique, où elle était transformée en produit fini » (24h, 2018). Ainsi, « les relocalisations gagnent aussi du terrain, même si pour l’heure les retours sont sporadiques » (Castillo, 2020).