Barrages :
« Grâce à sa topographie favorable et à son niveau de précipitations moyen important, la Suisse rassemble les conditions idéales pour exploiter la force hydraulique. Avec un volume de plus de 1.8 milliard de francs, cette dernière occupe une place importante sur le marché suisse de l’énergie » (Office Fédéral de l’ENergie OFEN, 2020). « L’exploitation principalement par le biais de centrales au fil de l’eau et de centrales à accumulation couvre environ 56% des besoins en électricité de la Suisse et représente actuellement 96% de la part totale de production électrique renouvelable » (Association suisse pour l’aménagement des eaux, s. d.).
« Jusqu’au début des années 1970, près de 90% de l’électricité produite en Suisse provenait de la force hydraulique. La mise en service des centrales nucléaires suisses a fait baisser cette part à 60% en 1985, un pourcentage qui se monte aujourd’hui à environ 57% » (OFEN, 2020).
Les barrages sont des ouvrages d’accumulations qui « sont destinés à relever un plan d’eau ou à accumuler de l’eau ou des boues ainsi qu’à retenir des matériaux charriés, de la glace ou de la neige. L’eau accumulée sert principalement à la production d’électricité, à l’alimentation en eau potable, à l’irrigation, à la production de neige artificielle, à la pisciculture, à la constitution d’une réserve incendie ainsi qu’à la régulation des lacs. » (Office fédéral de l’énergie OFEN, 2018).
Les barrages contribuent également à la diversité touristique suisse. Par exemple, celui de la Grande-Dixence (1964), en Valais, est le plus grand barrage-poids du monde. Avec ses 285 m de haut, il est aussi le plus massif d’Europe. Le plus grand barrage voûte du monde est le barrage JinPing I (2014, Chine). En outre, la Suisse comporte notamment 24 barrages faisant plus de 100 m de hauteur et 4 allant au-delà de 200 m (liste des barrages de Suisse).
« Avec ses 900 MW, la centrale de pompage-turbinage de Nant de Drance est l’une des plus puissante d’Europe » (Nant de Drance, s. d.). « Située au cœur du massif des Aiguilles Rouges, en Valais, la centrale électrique souterraine relie entre eux les deux réservoirs existants du Vieux Émosson (2 225 m d’altitude) et d’Émosson (1 930 m d’altitude). Selon le mode d’exploitation des pompes-turbines, l’eau s’écoule du lac supérieur dans le lac inférieur, produisant et injectant alors de l’électricité dans le réseau (turbinage). À l’inverse, l’eau est pompée du lac inférieur vers le lac supérieur et les pompes-turbines fonctionnent alors comme des « consommateurs » sur le réseau (pompage) » (Kolb, 2019). La mise en service de la centrale de Nant de Drance aura lieu en décembre 2021 et son chantier est estimé à 2.1 milliards de francs.
