Armée – Forces terrestres :
« Les Forces terrestres font partie de l’Armée suisse. Elles comprennent les brigades mécanisées 1, 4 et 11. Les Forces terrestres sont responsables de l’instruction des brigades mécanisées et du développement de la sphère opérationnelle « sol ». » (Département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des Sports DDPS, s. d. c). Elles comprennent, entre autres, comme équipement, 1 592 chars léopards et grenadiers ainsi que 133 obusiers.
Les trois seules brigades mécanisées (1, 4 et 11) qui forment les forces terrestres font partie des grandes unités de l’armée suisse avec les quatre divisions territoriale (1, 2, 3, 4), la brigade logistique 1 et la brigade d’aide au commandement 41.
Les forces terrestres de l’armée suisse sont composées d’un élément professionnel et d’un élément de milice, dont font partie les trois brigades mécanisées 1, 4 et 11. Les bataillons subordonnés aux brigades mécanisées sont les troupes de combat ayant pour mission l’appui au combat et l’aide au commandement. Les forces terrestres conduisent et planifient les engagements qui leur sont attribués et garantissent la relève des cadres.
« Le Centre de compétences des systèmes techniques et de conduite qui se trouve à Thoune assure la coordination des cours d’instruction et de perfectionnement relatifs aux systèmes techniques et de conduite de la sphère d’opération terrestre. » (DDPS, s. d. b).
Brigade mécanisée 1 : combattre – protéger – aider
La brigade mécanisée 1 a dû s’adapter aux conflits contemporains, caractérisés par des menaces toujours plus volatiles et furtives, ainsi qu’à l’urbanisation croissante qui découpe notre terrain national en portions toujours plus petites. Pour remplir les exigences de cette mission, la brigade mécanisée 1 doit :
- « Assurer en tout temps des engagements dans le cadre de la sauvegarde des conditions d’existence à l’intérieur du pays.
- Assurer à moyen terme la capacité de mener des opérations de sûreté sectorielle
- Maintenir pendant de longues périodes de paix la compétence de base de conduite d’opérations de défense contre un adversaire hybride et moderne. » (DDPS, s. d. a).
La brigade mécanisée 1 comporte un bataillon d’état-major, un bataillon d’exploration, un bataillon de chars, deux bataillons mécanisés, un groupe d’artillerie et un bataillon de sapeurs de chars.
Brigade mécanisée 4 : noyau dur de l’armée suisse
La mission première de la brigade mécanisée 4 est de défendre la Suisse contre une quelconque attaque militaire. Pour remplir cette mission, les soldats de cette brigade sont équipés de véhicules blindés et de pièces d’artillerie.
Le deuxième rôle de la brigade mécanisée 4 est de soutenir les autorités civiles. Les soldats doivent en effet venir en aide en cas de catastrophe ou protéger les infrastructures essentielles en cas d’attaques terroristes.
Il y a 4 960 membres de l’armée affectés à la Brigade mécanisée 4, qui se compose de l’état-major et de six corps de troupe. Le commandement de la brigade est situé à Liestal, capitale de Bâle-Campagne. Les cantons de Bâle-Campagne, Soleure, Obwald, Berne, Tessin et Bâle-Ville sont responsables des différentes unités de troupes.
La devise de la brigade mécanisée 4 est la suivante : « Bereit. Stark. Schnell. » (Prêt. Fort. Rapide.).
Brigade mécanisée 11 : formation du personnel
La 11e Brigade mécanisée constitue une partie importante de la réserve opérationnelle de la Suisse par sa mission de formation des soldats. Ses rôles principaux sont d’établir la préparation de base du personnel ainsi que d’assurer la formation des états-majors subordonnés et des unités de troupes selon les directions de l’état-major de l’armée. Les principes de la brigade mécanisée 11 sont : assumer les responsabilités reçues, créer la sécurité autour de nous, gagner la confiance de nos partenaires.
Loi fédérale sur la protection de la population et la protection civile du 4 novembre 2002
Le Conseil fédéral voulait, avec les cantons, réorganiser la protection de la population et optimiser les prestations qu’elle fournit aux personnes touchées en Suisse.
En effet, les dégâts des catastrophes, qu’elles soient d’origine naturelle ou technique, ainsi que les actes terroristes se montraient toujours plus dévastateurs pour notre société. De plus, la Confédération, les cantons et les communes disposaient de moyens limités pour faire face à ces éléments. C’est pour cela que le Conseil fédéral voulait une réforme.
« Dans le cadre du nouveau système coordonné de protection de la population, la police, les sapeurs-pompiers, les services de la santé publique, les services techniques et la protection civile collaboreront étroitement à l’exécution de tâches clairement définies. Tout ce qui fait double emploi sera supprimé, et l’aide fournie sera plus efficace. L’organisation, l’instruction et les interventions de la protection de la population seront axées avant tout sur les menaces telles que les catastrophes, qu’elles soient d’origine naturelle ou technique. La construction d’abris sera réduite, mais les lacunes seront comblées. Les abris disponibles pour tous les habitants du pays seront maintenus à long terme.
Les membres de la protection civile serviront jusqu’à l’âge de 40 ans au lieu de 50, et les personnes libérées du service militaire ne seront plus astreintes à servir dans la protection civile. Les effectifs de cette dernière seront ainsi fortement réduits. L’instruction de base des membres de la protection civile passera de 1 à 3 semaines au plus. Un entraînement annuel d’une durée comprise entre 2 jours et 1 semaine garantira une disponibilité opérationnelle élevée. » (Chancellerie fédérale ChF, s. d.).
Le Conseil national a adopté la loi par 156 voix contre 1, le Conseil des États à l’unanimité.
VIRTUTE ET AUDACIA AD VICTORIAM (Avec bravoure et audace vers la victoire)