Il y a 4.5 lits pour 1 000 habitants : 60% sont en soins aigus, 20% en psychiatrie et 20% en réadaptation-gériatrie. Les cantons de Zurich, Berne et Vaud comptent le plus grand nombre de sites. Le secteur hospitalier occupe 216 000 personnes en 2018, soit 4.3 personnes sur 100 personnes actives professionnellement. 14% sont des médecins, 42% du personnel soignant, 14% des spécialistes et 30% travaillent dans les services centraux. Le personnel soignant est constitué à 48% d’infirmiers diplômés, à 25% de personnel soignant intermédiaire et à 27% d’auxiliaires de soins. Les charges totales des hôpitaux étaient supérieures à 30 milliards de francs en 2018.

« En Suisse, les cantons disposent de vastes compétences dans le domaine sanitaire, notamment en ce qui concerne les soins hospitaliers ». (Autorités suisses en ligne, 2017). « Les cantons travaillent avec certains hôpitaux : ces établissements peuvent envoyer leurs factures à l’assurance de base et recevoir des contributions publiques des cantons. Pour les traitements stationnaires, les cantons supportent 55% des coûts, les compagnies d’assurances maladie 45%. Pour les soins ambulatoires, les caisses prennent en charge 100% des frais. En contrepartie, les hôpitaux doivent assurer les soins médicaux de la population (mandat de performance). Les cantons définissent également des centres de traitement et de spécialisation afin que les hôpitaux n’offrent pas toute la gamme des services médicaux. » (Bondolfi, 2018a).

« Parmi le personnel soignant hospitalier, 63.7% étaient de nationalité suisse, 12.9% allemande, 11.9% française, 2.9% italienne et 8.4% d’une autre nationalité. » (Office fédéral de la statistique, 2020). De plus, dans le secteur des soins infirmiers, 80% des emplois sont occupés par des femmes. « Le salaire mensuel d’un infirmier diplômé se situe entre 4 500 et 7 500 francs, selon les années de service. » (Jorio, 2020).

Lors d’une arrivée à l’hôpital, une carte d’assurance est demandée avant d’être pris en charge. Une facture sera par la suite envoyée à vous ou à votre assurance selon votre type de contrat. Vous devrez alors payer une certaine somme, dépendante du type de contrat et de soins ainsi que de votre franchise auprès de votre caisse-maladie. « Prêt d’un tiers du système de santé est financé par les patients, le reste étant pris en charge par l’État et les assurances. » (Bondofli, 2018b). En cas d’incapacité à payer les frais médicaux, les patients ne sont soignés qu’en cas d’urgence. Il en va de même pour les sans-papiers qui n’ont pas de caisse-maladie.

Par contre, « les touristes d’un État de l’UE/AELE ont le droit de se faire soigner durant un séjour temporaire en Suisse (vacances, voyage d’affaires) s’ils sont affiliés au système d’assurance-maladie légal au sein d’un État de l’UE/AELE et sur présentation de leur Carte Européenne d’Assurance-Maladie (CEAM). Les ressortissants d’autres pays doivent être suffisamment assurés pour les soins en Suisse. » (Office fédéral de la santé publique, 2018).