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Qu'est-ce que SWISS-poc ?

Un glossaire de mots-clés suisses permettant d’inspirer des pays en quête de démocratie.

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De la
démocratie
en Suisse


Vous ne vivez pas en démocratie...
Et vous ne le savez pas...
Parce que vous ne connaissez pas le modèle suisse !

Arme militaire individuelle :

En Suisse, lors du service militaire, chaque recrue reçoit une arme. Une fois son service terminé, il est possible de rendre son arme ou de la conserver, sous quelques conditions. En conséquence, la Suisse a l’une des densités d’armement par habitant les plus élevées au monde.

On parle en fait d’arme de service ou d’arme personnelle. Il s’agit généralement d’un fusil ou d’un pistolet. En cas de service long, il est possible de déposer son arme entre deux cours de répétitions ou deux séances de tirs obligatoires dans un magasin de rétablissement. Aucune justification n’est requise. Ce service est gratuit.

Une fois le service militaire terminé, il est possible de racheter son arme à 100 CHF pour un fusil d’assaut et 30 CHF pour un pistolet. Le militaire qui souhaite conserver son fusil doit en outre prouver qu’il a effectué tous les tirs obligatoires aux cours des 3 dernières années et posséder un permis de port d’armes. En 2018, 13% des militaires finissant leur service ont fait le choix de ramener leur arme chez eux. Si l’arme est gardée, il faut veiller à soigneusement stocker l’arme et la culasse séparément, et sous clé.

Il est possible de se déplacer dans l’espace publique avec une arme de service à condition d’être titulaire d’un permis de port d’armes. En l’absence de ce permis, il faut être « à destination et en provenance de cours, d’exercices ou de manifestations organisés par des sociétés de tir, de chasse ou d’armes soft air ou par des associations ou fédérations militaires ; ou à destination ou en provenance d’un centre de rétablissement ; ou encore à destination ou en provenance du vendeur d’armes officiel pour avoir le droit de se promener avec une arme. C’est également possible lors d’un changement de domicile » (Site de la Confédération Suisse, 2020).

Le commandement d’arrondissement compétent peut retirer son arme à un militaire à titre préventif si son comportement laisse penser qu’il pourrait en faire un usage dangereux.

Ainsi, la Suisse est 3e au classement mondial de densité d’armes dans la population, le premier étant les États Unis et le 2e le Yémen. Et pourtant, le taux d’homicide par balle en Suisse est 4 fois plus bas qu’aux États Unis. Ceci pourrait s’expliquer par la culture selon le criminologue Martin Killias : « Ce qui est décisif, ce n’est pas tant le nombre d’armes que le nombre de personnes qui ont accès à une arme. C’est une nuance fondamentale. Certaines personnes disposent de véritables arsenaux, mais ce qui est vraiment déterminant, c’est l’accès à au moins une arme. Le fait d’avoir accès à au moins une arme est en proportion largement inférieur en Suisse. Le profil des détenteurs d’arme joue également un rôle : les milieux qui en possèdent sont plus pacifiques. L’écrasante majorité des personnes armées en Suisse sont des militaires actifs ou sont rattachées à l’armée, ou alors ce sont des tireurs sportifs ou des chasseurs. En dehors de ces deux catégories, c’est beaucoup plus rare. S’armer pour protéger sa famille est par exemple presque inexistant » (Busslinger, 2017).

Par contre, de nombreux suicides ont lieu avec ces armes. En effet, la moitié des jeunes hommes se suicidant en Suisse le font avec une arme à feu. « Les chiffres pour 2009 publiés fin décembre 2010 par l’Office Fédéral de la Statistique (OFS), basés sur les renseignements de la police, indiquent qu’un pistolet militaire de service a été utilisé dans 3% des suicides par armes à feu, un fusil d’assaut militaire de service dans 5% » (Le Temps, 2011).

De manière générale, la législation autour de la possession d’armes à feu s’est durcie au cours des années en Suisse. Ce n’est en effet que depuis 2005 qu’il faut payer pour garder son arme et depuis 2010 qu’il faut avoir un permis de port d’armes et avoir effectué des tirs obligatoires en nombre suffisant au cours des 3 années précédant le rachat de l’arme.

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