« Les métaux précieux et les pierres précieuses représentent 25.2% des importations et 22.4% des exportations en valeur, juste après les produits chimiques et pharmaceutiques (34.3%), selon les chiffres de l’Administration fédérale des douanes pour 2018. Environ deux tiers de l’or mondial sont affinés sur le sol de la Confédération. Le pays abrite 4 des plus grandes raffineries du monde, dont 3 se trouvent dans le canton du Tessin, une autre à Neuchâtel. » (Soguel, 2020).

Si la Suisse est le principal importateur d’or brut et raffineur, elle doit cependant se fournir auprès d’entreprises étrangères en matières premières dans la plupart des cas. Des controverses ont lieu quant aux conditions d’exploitations des gisements d’or, notamment en Afrique. L’ONG SwissAid a publié un sévère rapport le 15 juillet 2020 pointant le manque de contrôle des entreprises suisses importatrices sur la provenance du précieux métal, et appelant les autorités fédérales à prendre des dispositions en la matière. Il est notamment reproché aux affineurs suisses de se fournir auprès de sociétés intermédiaires, ce qui ne leur permet pas de s’assurer qu’une exploitation de matières premières respecte les droits humains.

En effet, dans l’état actuel de la législation, les suisses ne sont pas tenus de s’assurer que l’or a été produit sans violer les droits humains.

Cette question précise du devoir de diligence a fait l’objet de la votation du 29 novembre 2020 concernant « l’initiative pour des multinationales responsables » qui a été acceptée par le peuple à 50.7%, refusée par les cantons (14/26) et donc refusée.