SwissPOC
SwissPOC

Qu'est-ce que SWISS-poc ?

Un glossaire de mots-clés suisses permettant d’inspirer des pays en quête de démocratie.

Qu'est-ce que SWISS-poc ?

Un glossaire de mots-clés suisses permettant d’inspirer des pays en quête de démocratie.

Je recherche :

Dans la rubrique :

Résultat(s)

Les résultats de votre recherche apparaîtront ici:
– En rouge les mots-clés
– En bleu les éléments du bundle démocratique
Pour faire apparaître tous les mots-clés, vous pouvez afficher le sommaire.

 

Désolé, nous n'avons pas trouvé de résultat à votre recherche !

Réessayer avec d'autres rubriques ou mots-clés.


De la
démocratie
en Suisse


Vous ne vivez pas en démocratie...
Et vous ne le savez pas...
Parce que vous ne connaissez pas le modèle suisse !

Nord Stream 2 :

« Construit entre la ville de Vyborg, près de la frontière russo-finlandaise, et Lubmin, sur la côte nord-est de l’Allemagne, le pipeline a été conçu pour acheminer le gaz naturel russe jusqu’au marché européen. Basée en Suisse, la société Nord Stream 2 AG appartient à 100% à Gazprom, la société énergétique russe. Les sociétés Shell, OMV, Engie, Uniper et Winterhall sont les 5 investisseurs principaux d’un consortium international travaillant à la réalisation du pipeline. Les coûts d’investissements sont à la hauteur du gigantisme du projet : 7.4 milliards d’euros. » (Stetter, 2020).

« Lancé en 2018, ce second gazoduc, avec ses 12 000 km de long et sa capacité de 55 milliards de m3, vise à relier la côte russe au littoral allemand par le port de Greifswald. Nord Stream 2 doit traverser la mer Baltique en passant par les eaux finlandaises, suédoises, danoises et allemandes. Il s’inscrit ainsi dans la continuité du premier gazoduc Nord Stream, lancé en 2005 et effectif depuis 2012, qu’il longe et dont il double la capacité de distribution, pour arriver directement sur le sol allemand. » (Desbiolles, 2020).

Gazprom est le constructeur principal du gazoduc. La société s’est adjointe le soutient financier des firmes européennes suivantes : le français Engie, le britannique Shell, les allemands Wintershall et Uniper, l’autrichien OMV. Ces 5 entreprises contribuent au projet à une hauteur de 950 millions chacune.

« Avec 75% de ses exportations de pétrole destinées au marché européen, la Russie se trouve en situation de relative dépendance, alors qu’elle est menacée par les sanctions européennes et internationales et les instabilités géopolitiques de nombreuses régions.

Dans ce contexte d’incertitudes, le projet Nord Stream 2 revêt donc une importance primordiale pour le leader énergétique russe Gazprom. Ce gazoduc sous-marin symbolise ses efforts de diversification dans sa stratégie d’approvisionnement gazier du marché européen. La société, créée en 1989 par le Ministre du Gaz Viktor Tchernomyrdine avec la transformation de son ministère en un groupe à actions, est repassée sous le contrôle du Kremlin en 2005 quand l’État a racheté plus de 50% des parts. L’autre moitié est revenue à des acteurs privés qui se sont empressés de sécuriser des réseaux de distribution en Europe centrale et occidentale. » (Desbiolles, 2020).

Un gazoduc en péril
« Les détracteurs du projet sont multiples. Une coalition d’États membres d’Europe centrale, menée par la Pologne, demande l’arrêt du projet, sur fond de priorités géostratégiques. En effet, une liaison directe entre l’Allemagne et la Russie contournerait non seulement l’Ukraine et la Biélorussie, mais aussi la Pologne, et l’isolerait de circuits de distribution énergétiques majeurs. Alors que la Pologne repose à 60% sur le gaz russe, un tel isolement affaiblirait son poids régional, et génèrerait une augmentation des prix pour les consommateurs polonais. L’État polonais a annoncé mettre fin à la coopération avec Gazprom en 2022, date d’expiration du contrat actuel. » (Desbiolles, 2020).

« L’autorité de la concurrence polonaise (UOKIK) a infligé à Gazprom, en octobre 2020, une amende record de 6.5 milliards d’euros pour avoir débuté la construction du gazoduc sans avoir répondu aux investigations financières et économiques polonaises, sur fond de crainte d’un monopole. Plusieurs entreprises européennes mobilisées ont été également sanctionnées par l’UOKIK, dont Engie à hauteur de 10 millions d’euros, et incitées à cesser leur activité dans ce cadre. » (Desbiolles, 2020).

La Commission européenne est également opposée au projet Nord Stream 2, qu’elle perçoit comme une menace pour les pays membres de l’Union Européenne (UE).

Les États-Unis, perçoivent les hydrocarbures russes comme un danger majeur pour leurs exportations. Ils craignent aussi que la stabilité de leurs relations avec une UE risquant de devenir dépendante au niveau énergétique de la Russie se détériore. « En juillet 2020, le gouvernement américain a déployé un large éventail de sanctions contre les firmes européennes partenaires de Gazprom afin de les décourager dans cette entreprise. Puis contre toutes les entreprises qui soutiennent d’une manière ou d’une autre la construction du gazoduc, qu’il s’agisse de ports, de firmes de services maritimes ou d’assureurs. » (Desbiolles, 2020).

Levée partielle des sanctions américaines
En mai 2021, le gouvernement des États-Unis a renoncé aux sanctions contre Nord Stream AG, au motif que de telles sanctions « « auraient eu un impact négatif sur les relations des États-Unis avec l’Allemagne, l’UE et d’autres alliés et partenaires européens ». Des sanctions américaines ne seront plus imposées qu’à l’encontre de 4 navires russes poseurs de canalisations et d’autres de support logistique. » (Wikipédia, 2021b).

Nord Stream 2 AG
Nord Stream 2 AG partage le même siège à Zoug en Suisse et la même direction que sa société sœur Nord Stream AG. Elle est détenue à 100% par Gazprom. Le directeur général actuel est Alexey Zagorovskiy et le président du conseil d’administration est Gerhard Schröder, l’ancien chancelier d’Allemagne.

Consommation de gaz en Europe
« La production de gaz naturel dans 3 des principaux pays producteurs européens connait une diminution importante, qui devrait s’accentuer dans les années à venir. Ainsi aux Pays-Bas, les problématiques de tremblements de terre dans la région de Groningen, le principal gisement, ont mobilisé l’opinion publique et incité les autorités à diminuer fortement les quotas d’extraction depuis 2017. En Allemagne, le German Network Development Plan gas (NEP) prévoit une diminution continue de la production, passant de 81 TWh en 2015 à 33 TWh en 2026. De même au Royaume-Uni, d’après le British Department of Energy and Climate Change, l’extraction de gaz entre 2015 et 2035 devrait diminuer de 65% pour tomber à 144 TWh. Si la demande en gaz des pays de l’UE est stagnante, notamment grâce aux améliorations en matière d’efficacité énergétique, l’effondrement de la production domestique va entraîner une augmentation des importations, de 10.3% d’ici 2025 d’après les estimations les plus basses. » (Sia Partners, 2018).

Mot-clé suivant

Recherche Fiches