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Qu'est-ce que SWISS-poc ?

Un glossaire de mots-clés suisses permettant d’inspirer des pays en quête de démocratie.

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De la
démocratie
en Suisse


Vous ne vivez pas en démocratie...
Et vous ne le savez pas...
Parce que vous ne connaissez pas le modèle suisse !

Montre :

« Science, art, industrie et commerce des instruments de la mesure du temps, l’horlogerie se développe en 4 étapes : instruments primitifs, horlogerie mécanique dès la fin du 13ème siècle, horlogerie exacte à partir de 1650 et scientifique dès 1750. » (Fallet & Veyrassat, 2020) .

Origine de la diffusion de l’horlogerie en Suisse
Au Moyen-Âge, les moines utilisaient des sabliers, des bougies graduées et dessinaient des cadrans solaires sur les façades des monastères afin de se repérer dans le temps. Dès la fin du 13ème siècle, l’horloge mécanique publique fait son apparition. À partir de 1650, commence la diffusion des « garde-temps portatifs » (montres) qui viennent remplacer l’heure ecclésiastique inexacte et variant selon les saisons. Les premiers horlogers viennent alors s’établir en Suisse. « Entre Winterthour et Zurich, des familles de mécaniciens sont attachées à l’entretien des horloges monumentales ; tandis que les mécaniciens de Lucerne, Zoug, Saint-Gall, Coire ou Schaffhouse s’installent à partir du 18ème siècle dans les campagnes, conférant un style régional à leur production de pendules en bois ou en fer. Quant aux horlogers de Genève et de l’Arc jurassien (Jura), ils développent les techniques de l’horlogerie de petit volume. » (Fallet & Veyrassat, 2020).

Essor de l’horlogerie genevoise et expansion sur l’Arc jurassien
Dès 1660, la division du travail se met en place. « Monteurs de boîtes et graveurs forment ainsi leur propre maîtrise, respectivement en 1698 et 1716, tandis que les femmes, auxquelles l’accès à ces métiers restera interdit jusqu’en 1785, se font faiseuses de chaînettes et rejoignent en 1690 la maîtrise des horlogers, créée en 1601. Dès la fin du 17ème siècle, les horlogers de Genève ne se consacrent plus qu’au finissage, confiant la confection des ébauches aux contrées voisines, vallées du Jura, Pays de Gex et Faucigny. Grâce à l’intense activité des « cabinotiers » de la Fabrique (laquelle désignait tous les artistes et ouvriers travaillant dans l’horlogerie et la bijouterie) et à un fort réseau commercial, l’horlogerie genevoise atteint son apogée vers 1770-1786. La production locale est alors connue jusqu’en Orient et dans les colonies américaines. L’annexion de Genève à la France en 1798 met fin au régime corporatif et ouvre une période de crise et de chômage. » (Fallet & Veyrassat, 2020).

À partir du 17ème siècle, l’horlogerie se répand à Neuchâtel. Les premiers « horlogeurs » se consacrent à la création de garde-temps de gros et moyens volumes puis à la confection de montres de poche. De 1750 à 1810, les pendules neuchâteloises sont appréciées dans les foires où elles rivalisent avec les œuvres de Paris. Des familles entières s’adonnent à l’horlogerie.

Vers 1890, près de la moitié des montres exportées de Suisse vient des nouveaux établissements bernois. L’industrie horlogère progresse rapidement et s’étend au-delà de l’Arc jurassien, vers Bâle et Schaffhouse.

Au 20ème siècle, plus de 90% des effectifs de l’horlogerie sont concentrés dans l’Arc jurassien.

Transformation des structures productives
« Si les horlogers confectionnaient à l’origine la montre entière (mouvement et boîte), la fabrication parcellisée progresse à partir du 17ème siècle. Confiée à des travailleurs à domicile, elle permet d’augmenter la production. L’établisseur organise la répartition du travail, distribue les matières premières, fait assembler et enfin régler dans son comptoir les composants de la montre fabriqués séparément. » (Fallet & Veyrassat, 2020).

C’est seulement à la fin du 19ème siècle que de profondes transformations des structures productives vont s’opérer et on assiste alors au passage d’une horlogerie artisanale à la production en usine.  « C’est dans le Jura bernois et au pied du Jura que sont jetés les fondements techniques et organisationnels de la fabrication à grande échelle. Celle-ci donne naissance à de nouveaux centres, où s’édifient quelques grandes manufactures, réunissant sur leur site des centaines d’ouvriers, ni spécialement formés ou qualifiés, recrutés dans un milieu essentiellement rural. En 1883, sur les 97 établissements d’horlogerie soumis à la loi fédérale sur le travail en fabrique, 46 sont situés dans le canton de Berne et 11 dans le canton de Soleure. » (Fallet & Veyrassat, 2020).

Ce passage à la production mécanisée a de grandes conséquences sur le marché du travail. Les ouvriers n’hésitent pas à faire la grève afin de défendre leurs droits. 193 grèves sont recensées de 1884 à 1914. La Fédération des ouvriers de l’industrie horlogère naît en 1912 et compte 17 000 membres, ce qui représente environ le tiers des ouvriers de l’époque.

Depuis 1928, année de création de la Fiduciaire horlogère suisse (Fidhor), les conventions collectives gèrent la production, la tarification et la politique d’exportation des producteurs. En 1931, la Société générale de l’horlogerie suisse SA, organisme privé recevant l’appui des autorités fédérales, est fondée afin de lutter contre la concurrence étrangère.

« Si, au 20ème siècle, la structure productive comportait encore 3 grandes catégories (manufacture, établissage et terminage), au début du 21ème siècle, la plupart des fabricants et des marques helvétiques, chapeautés par quelques grands groupes (Swatch Group, Movado Group Inc., Richemont, LVMH, etc.) ne disposent pas d’un site propre de production ; ils ne sont que des établisseurs qui se fournissent en composants (mouvements mécaniques et quartz et, pour l’habillage, boîtes, cadrans, aiguilles et bracelets), parfois d’origine étrangère (Asie). Contrôlant ou sous-traitant assemblage, emboîtage et habillage, ils se concentrent sur le marketing et la distribution. Quant aux manufactures, peu nombreuses à posséder l’entière maîtrise du processus de production, elles se cantonnent dans le très haut de gamme. » (Fallet & Veyrassat, 2020).

Exportation horlogères suisses, état en avril 2021
« Les exportations horlogères suisses ont atteint un niveau élevé en avril 2021, à 1.8 milliard de francs. Il s’agit d’une croissance de 2% par rapport au niveau de référence d’avril 2019. »  (Fédération de l’industrie horlogère suisse, 2021).

« Les principaux marchés ont connu des évolutions très différentes. En comparaison avec la référence de 2019, les États-Unis (+14.6%) ont nettement progressé. Le résultat mondial a surtout été porté par la Chine (+75%). À l’opposé, les exportations horlogères suisses vers Hong Kong (-24.8%) et le Japon (-11.7%) se sont fortement contractées. L’Europe dans son ensemble (-5.1%) s’est également située en retrait. » (Fédération de l’industrie horlogère suisse, 2021).

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