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Qu'est-ce que SWISS-poc ?

Un glossaire de mots-clés suisses permettant d’inspirer des pays en quête de démocratie.

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De la
démocratie
en Suisse


Vous ne vivez pas en démocratie...
Et vous ne le savez pas...
Parce que vous ne connaissez pas le modèle suisse !

ITER – nucléaire :

Le projet ITER (signifiant le chemin en latin) vise à développer un réacteur de fusion nucléaire de 50 MW de puissance. La Chine, l’Union européenne, l’Inde, le Japon, la Corée, la Russie et les États-Unis constituent les membres de base d’ITER. La Suisse s’est associée au projet via la Communauté Européenne de l’Énergie Atomique (CEEA ou Euratom).

« Le procédé consiste à chauffer des noyaux d’hydrogène à environ 150 millions de degrés, soit 10 fois la température du soleil. En fusionnant à l’intérieur d’un plasma, les noyaux génèrent une grande quantité d’énergie, et libèrent de l’hélium, non radioactif. L’un des principaux défis de la recherche consiste à maintenir les conditions de la fusion, soit une température d’une centaine de millions de degrés, sur une période prolongée, dans une enceinte à vide. ITER permettra pour la première fois de tester la faisabilité de la fusion dans un réacteur géant. Et, in fine, de voir comment le plasma peut produire plus d’énergie qu’il n’en consomme » (Vujica, 2020).

« À terme, l’avantage de cette méthode est d’utiliser des « combustibles de base » largement présents sur Terre, de l’eau et du lithium, un métal très répandu dans la croûte terrestre. « Avec chaque litre d’eau, on pourrait produire autant d’énergie qu’avec 350 l de pétrole », décrit le physicien [Mark Henderson, chercheur américano-suisse longtemps actif au Swiss Plasma Center (SPC) de l’EPFL, impliqué dans ITER]. Cette fusion atomique ne génère par ailleurs aucun déchet direct, à l’inverse des centrales nucléaires tirant profit de la fission des noyaux d’uranium. Mieux, le réacteur ITER ne peut s’emballer, mais s’arrêtera à la moindre irrégularité » (Dessibourg, 2017).

La Suisse n’est pas un membre de base d’ITER. Suite à des échanges de lettres avec l’Euratom, elle a pu adhérer à cette agence et définir ses relations avec les 7 pays initiateurs du projet. Cela a également permis à la Suisse d’intégrer le programme « Approche élargie ». Ce programme « bilatéral entre Euratom et le Japon a pour but d’accélérer le développement de l’énergie de fusion. Le programme privilégie la valorisation des connaissances et du savoir-faire européens dans les infrastructures de recherche japonaises. Le programme « Approche élargie » présente pour la Suisse d’intéressantes perspectives de participation, non seulement sur le plan scientifique et technologique, mais aussi en termes économiques et industriels » (Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche, 2020).

« Le budget total du projet se montait en 2017 à 20 milliards d’euros, contre 5 à son lancement. La Suisse y a versé des contributions à hauteur de 215.7 millions de francs entre 2007 et 2016, et prévoit d’en verser 78.6 autres entre 2017 et 2020. Les travaux du Swiss Plasma Center à l’EPFL, dont la contribution scientifique est essentielle pour la réalisation d’ITER, sont soutenus par la Suisse à hauteur d’environ 20 millions de francs par an » (Dessibourg, 2017).

La recherche européenne sur la fusion nucléaire a commencé bien avant le projet ITER. En effet, depuis 1983, le projet JET vise à étudier la physique des plasmas – état de la matière à une température extrêmement élevée, utilisé dans les réacteurs à fusion nucléaire. La Suisse participe depuis 1970 à ce projet. « La participation suisse au projet JET est un succès à la fois scientifique, technologique et économique. Les partenaires européens apprécient l’apport de la Suisse à ce projet et à la recherche européenne sur la fusion en termes de connaissances et de savoir-faire de haut niveau. Cet apport est notamment le fait du Centre de Recherches en Physique des Plasmas CRPP à l’EPFL, de l’Institut Paul Scherrer, de l’Université de Bâle et de diverses entreprises privées » (Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche, 2020).

En termes de contribution concrète suisse au projet, la société spécialisée Ampegon, notamment spécialisée dans les alimentations électriques et les technologies médicales, a par exemple fourni des systèmes d’alimentation électrique novateurs à très haute tension qui permettront d’alimenter les réacteurs d’ITER à partir du réseau.

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